Il y a encore quelques jours, Mark
Zuckerberg annonçait que le(s) « métavers » serai(en)t l’avenir
de Facebook.
Métavers ?
Le terme est apparu dans la littérature de science-fiction dans la décennie 90. On attribue assez souvent sa création à l’auteur de romans de science-fiction Neal Stephenson. Dans son livre Le Samouraï virtuel (1992), le personnage principal Hiro Protagoniste, hacker, participe à la conception du Métavers : un Univers numérique parallèle dans lequel les avatars des personnages participent à des duels d’épée.
Métavers est donc souvent défini comme la contraction des mots “méta” (qui fait référence à une vision d’ensemble) et “univers”, en anglais « Metaverse », contraction de meta et universe.
Mais, je pense que l’on doit plus comprendre le métavers comme les bibliothécaires grecs l’ont fait avec les phénomènes qui ne rentraient pas dans les catégories de l’époque. Puisque la dernière rubrique s’appelait la physique, ils ont créé la « métaphysique », la catégorie « après » la physique. On doit donc comprendre le métavers comme étant l’après internet ou tout simplement le futur de l’Internet.
Quelle forme prendra-t-il ?
La réponse est probablement dans le livre de Neal Stephenson.
En effet, Neal
Stephenson a fondé en 2010 la Subutai Corporation dont Jeff Bezos
était également partenaire. En juin 2012, Subutai lance un
financement participatif sur kickstarter pour le projet Clang, un jeu
vidéo basé sur Le Samouraï virtuel (projet abandonné en 2014).
Cette même année, la société Magic Leap annonce que son Chief
Futurist (Futuriste en chef) sera Neal Stephenson.
Mais qui est
Magic Leap ?
Une start-up qui
se définit comme « une start-up de réalité virtuelle cherchant à
développer les interactions entre l'être humain et l'ordinateur », société qui a, entre autres, comme investisseurs : Google, Alibaba, ou Qualcomm. Son projet : des
lunettes de réalité augmentée. Le 22 avril 2020, elle licencie la
moitié de ses effectifs et dit quitter le marché grand public pour
se concentrer sur le marché professionnel.
Il semble donc évident que tous les grands acteurs de l’industrie numérique convergent vers une même création : un monde alternatif où les gens s’immergeront totalement à l’aide de casques et accessoires à la façon du héros du film Ready Player One.