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Nuage :
1. Amas de vapeur d'eau condensée en fines gouttelettes qui se forme et se maintient en suspension dans l'atmosphère. (Le Grand Robert)

2. Concentration de matière interstellaire formant une zone luminescente lorsqu'elle est éclairée par une étoile (Le Grand Robert)

3. Distribution de densité de probabilité de présence des électrons autour du noyau d'un atome. (Le Larousse)

Quantique :
1. Branche de la physique qui traite des propriétés des quantons (Le Larousse)

2. Relatif aux quanta
" La physique quantique n'aboutit donc plus à une description objective du monde extérieur, conforme à l'idéal en quelque sorte instinctif de la physique classique : elle ne fournit plus qu'une relation entre l'état du monde extérieur et les connaissances de chaque observateur, relation qui ne dépend plus seulement du monde extérieur lui-même, mais aussi des observations et mesures effectuées par l'observateur."

L. de Broglie, Physique et Microphysique, p. 150.

L'association des deux termes semble donc décrire un ensemble plus ou moins distinct, ayant une dimension mais sans frontière et dépendant de l'observateur.
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mercredi 16 septembre 2020

Ouf, l’amour n’est pas raisonnable !

 1899.

Bertrand Russell, jeune professeur de mathématiques de 27 ans au Trinity College de Cambridge donne une série de cours consacrés à Leibniz. Ses premiers écrits universitaires portent aussi sur les travaux de ce brillant mathématicien allemand du XVIIème siècle dont Russell va poursuivre le rêve durant une vingtaine d’années en cherchant lui aussi un langage logique qui permettrait de tout démontrer. Ah, si tout devenait aussi logique qu’un raisonnement mathématique !

 

1928.

Dans l’introduction de ses Essais sceptiques, Russell raconte cette anecdote :

« Leibniz, dans sa vieillesse, écrivit à un de ses correspondants qu’une seule fois dans sa vie il a demandé à une femme de l’épouser, et alors il était âgé de cinquante ans. ʺ Heureusement, ajouta-t-il, la dame demanda du temps pour réfléchir. Cela me donna également du temps pour réfléchir moi-même, et je retirai ma demande. ʺ Il n’y a pas de doute que sa conduite n’ait été rationnelle, mais je ne dirai pas que je l’admire. »

 

Est-ce parce que le rêve de rationalité pure qu’il avait poursuivi avait failli conduire notre philosophe britannique, de son aveu même, à la folie et au suicide qu’il prit ses distances avec elle ?  Car Russell qui considère toujours la raison comme le meilleur guide que l’homme puisse trouver dans l’action comme dans la connaissance n’en affirme pas moins dans la même page que « certains côtés de la vie, et des plus importants, sont ruinés par l’invasion de la raison. » À moins que ce ne soit parce qu’il fut lui-même un grand amoureux…

N’empêche qu’il y a, sous cet apparent paradoxe, du bon sens. Car si la raison est juste mesure, la laisser s’immiscer dans les moindres replis de notre existence serait excessif. Ainsi, être amoureux ou être poète ( qui bien souvent sont, l’espace d’un éblouissement, les mêmes ), ce n’est pas déraisonner, c’est vivre une expérience humaine sur un chemin parallèle à celui de la raison.

C’est alors pour l’image que les amoureux se déclareront fous l’un de l’autre. Car la folie est une maladie qui ne doit pas faire rêver au contraire de la folie douce, cet écart comme un pas de danse, insoumission des êtres réellement raisonnables. 

Pour ceux qui ont envie de faire plus ample connaissance avec Russell mais aussi pour découvrir l’histoire des mathématiques même ( et surtout ) si on mauvais en maths, un roman graphique : Logicomix, Apostolos Doxiadis, Christos Papadimitriou, Alecos Papadatos, Annie Di Donna, Vuibert, 2018.

 

 

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