Pour éviter d'être perroquet le jour de l'épreuve.

« Nous savons dire : “ Cicéron dit ainsi ; voilà les mœurs de Platon ; ce sont les mots mêmes d’Aristote.”Mais nous, qui disons-nous nous-mêmes ? Que jugeons-nous ? Que faisons-nous ?Autant en dirait bien un perroquet. »

Montaigne, Essais, I, 25.

De même qu’on ne fait pas un repas copieux juste avant une compétition sportive sous prétexte d’emmagasiner des forces, on n’accumule pas des connaissances jusqu’à la veille de l’épreuve de philosophie. Le cerveau, comme l’estomac, a besoin de temps pour digérer et transformer ce dont on l’a nourri en bonne énergie.

Concrètement, si l’épreuve est par exemple le mercredi, fermez définitivement cours et livres de philosophie dimanche soir.

Consacrez le lundi et le mardi à relire encore les conseils de méthode sur les sites indiqués ci-dessus, à observer les devoirs de philosophie corrigés dans l’année, ils comportent de nombreuses annotations qui sont autant de conseils personnels, à réviser d’autres disciplines que la philosophie.

Aborder l’épreuve en « philosophe » ...

 De façon « détachée » ( le fameux sefl control anglo-saxon ).

Comme le stoïcien ou l’épicurien observe le monde extérieur sans se laisser impressionner ou influencer par lui, restez maître de vous : pas de panique quels que soient les sujets, pas de renoncement. Vous êtes là pour écrire un devoir de philosophie du mieux que vous pourrez et vous avez décidé que ni la malchance ni l’angoisse vous en empêcheraient.

De façon rationnelle ( ratio, en latin, le calcul, la mesure, par exemple du temps à l’aide d’une montre posée devant vous ).

Ne choisissez pas le sujet précipitamment.

En vous remémorant les conseils de méthode, travaillez longuement au brouillon : prise de notes d’idées spontanées puis reprise de ces notes : ne sortent-elles pas du sujet ? comment les compléter, les organiser ?...

Rédigez posément en vous remémorant une fois encore les conseils de méthode.

Relisez votre copie très lentement et corrigez ce qui doit l’être.

... Car «sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse.»

Montaigne, Essais, I, 25.